19/07/2022
LE LINCEUL DE TURIN
Le linceul de Turin : faux génial ou réelle empreinte du Christ ?
Par Jacques Mandorla
Le linceul qui aurait enveloppé le corps du Christ, est exposé à partir du 19 avril 2015 et pendant deux mois à Turin (Italie). Un million de personnes ont déjà réservé leur place pour assister à cette exposition publique (nommée « ostension » en langage liturgique, dont la dernière a eu lieu en 2010) !
À gauche, photo du linceul tel qu’on peut le voir à Turin. À droite, la même image, en négatif, révèle plus de détails.
Le linceul de Turin est un tissu en lin de 1,13 m de large sur 4,40 m de long, épais de seulement 3 mm, qui dévoile l'image en négatif d'un homme de haute taille, nu et barbu, semblant porter des traces de crucifixion.
Il est aujourd’hui conservé dans la chapelle royale de la cathédrale Saint-Jean-Baptiste de Turin, en Italie, et propose une fantastique énigme : s'agit-il d'une contrefaçon médiévale réalisée par un artiste génial ou bien d’un drap ayant véritablement enveloppé Jésus lorsqu'il fut mis au tombeau ?
Dernière ostension du linceul à Turin en 2010.
Disparu au cours du sac de Constantinople
Cette relique est qualifiée de linceul, ce mot venant du latin « linteum », désignant une pièce de lin qui servait à l'ensevelissement des morts. Il ne faut pas la confondre, comme cela arrive souvent, avec un suaire, terme issu du latin « sudarium » qui est un mouchoir servant à essuyer la sueur d’un visage. En effet, sur le linceul de Turin, fréquemment appelé par erreur « Saint Suaire », on voit le corps tout entier d’un homme, et pas seulement son visage.
Tout commence au VIe siècle, lorsqu’un drap sacré est signalé à Edesse, l'actuelle Sanliurfa, ville du sud-est de la Turquie. Pour certains, cette relique, connue à l’époque sous le nom de « mandylion », pourrait être l’actuel linceul de Turin, plié en huit de manière à ne laisser voir que le visage.
Ce mandylion est ensuite transféré à Constantinople en 944 où il disparaît en 1204 lors du sac de la ville au cours de la Quatrième croisade.
Le 1er août 1205, Théodore Ange, neveu d'un empereur byzantin, écrit au pape Innocent III pour se plaindre du pillage : « Les Francs se sont appropriés les reliques des saints, dont la plus sacrée d'entre toutes, le drap dans lequel notre Seigneur Jésus-Christ fut enveloppé après sa mort et avant sa résurrection. Nous savons que le drap sacré est conservé à Athènes par les pillards ».
Effectivement, un linceul apparaît la même année à Athènes chez le duc Othon de la Roche, lequel a participé à la prise de Constantinople l'année précédente. Aurait-il volé le linceul dans l’église de Blachernes où il était pieusement conservé ?
Un fait est certain : en 1357, on retrouve le linceul chez Geoffroy de Charny, seigneur de Lirey, un village situé près de Troyes, en Champagne. Or Geoffroy de Charny a épousé l'arrière-petite-fille d'Othon de la Roche ! Geoffroy de Charny offre la relique à l’église collégiale de Lirey, où elle est vénérée par les nombreux pèlerins qui passent la voir.
Enseigne de pèlerinage du XIVe siècle (musée de Cluny à Paris) et représentant le linceul de Turin au-dessus des blasons des familles de Charny et de Vergy (illustration de 1865).
La relique est ensuite cédée à la maison de Savoie qui en obtient l'authentification par le pape Sixte IV en 1471.. Elle est alors conservée à Chambéry où, malheureusement, un incendie l’endommage partiellement en 1532, comme en témoignent les parties brûlées de l'étoffe encore visibles aujourd’hui.
Puis elle est définitivement transférée à Turin,nouvelle capitale des ducs de Savoie.
Les premières photos révèlent une image extraordinaire
On ne parle plus du linceul jusqu’en 1898. À cette époque, l’art de la photographie commence à entrer dans les mœurs. Ce qui donne l’idée à un photographe turinois du nom de Secondo Pia de prendre des clichés du linceul. C’est une idée de génie car, au développement du négatif, on voit apparaître des détails invisibles à l’œil nu !
On reconnaît un homme mesurant environ 1m80 et arborant des cheveux longs, une moustache et une barbe. Il est nu et son corps porte des traces de coups et de flagellation, ainsi que des plaies multiples.
Illustration montrant la position du corps dans le linceul.
Le drap comporte deux « images » du même homme. L’une où il est vu de face les mains croisées. L’autre de dos, dans une position couchée, mais non naturelle pour un cadavre allongé : en effet, certains médecins pensent que le corps a subi une rigidité cadavérique due à une mort violente.
Ces traces proviendraient du contact du drap avec le corps sanguinolent de l'homme martyrisé et des analyses ont montré qu’elles sont composées de sang, de sérum, de bile et d'autres liquides physiologiques.
Très vite, deux camps s’opposent : ceux qui estiment se trouver en présence d’une confirmation de l’existence de Jésus-Christ et, de l’autre, ceux qui disent que la foi ne suffit pas et qu’il faut des preuves scientifiques avant de conclure quoi que ce soit.
Longtemps opposé à tout test, le Vatican décide alors de commander, en avril 1988, une expertise à trois laboratoires différents.
Image réalisée en 3D du visage du linceul de Turin.
Longtemps opposé à tout test, le Vatican décide finalement de commander, en avril 1988, une expertise scientifique à trois laboratoires différents.
Pour cela, il autorise le prélèvement d’un échantillon du linceul en vue de sa datation au carbone 14. L’objectif est clair : il s’agit de savoir à quelle époque a été fabriqué le linceul, car ce test permet d’estimer quand a poussé le lin dont il est constitué.
Les tests scientifiques au Carbone 14 déclenchent une guerre d’experts
L’échantillon découpé est donc divisé en trois parties égales, puis remis pour analyse au Radiocarbon Accelerator Unit de l’Université d’Oxford, à l’Université d’Arizona et à l’Institut Fédéral de Technologie de Zurich.
Les résultats fournis par les trois laboratoires sont identiques et sèment le trouble parmi les fidèles qui sont persuadés que le drap a contenu le corps de Jésus-Christ.
La datation au carbone 14 donne, en effet, une période comprise entre 1260 et 1390 : on se trouverait donc en présence d’un linceul du Moyen Âge.
Ces trois laboratoires étant sérieux et réputés, il semble difficile de croire qu'ils se soient tous trompés dans leurs mesures, commettant une erreur de treize siècles, ce qui est considérable.
De nombreux chercheurs réfutent cependant cette datation.
Certains avancent que les échantillons testés auraient été changés.
D'autres font remarquer que l’emplacement du prélèvement, sur un bord et dans un coin du drap, a été mal choisi. Cet endroit, très manipulé au cours des nombreuses ostensions (nom donné aux expositions publiques de la relique), aurait pu être restauré avec soin, ce qui aurait échappé aux experts.
Un faux créé par Léonard de Vinci ?
Chez ceux qui imaginent qu’il s’agit d’une œuvre datant du Moyen Âge, une hypothèse l’emporte largement. Comme on se trouve en présence d’une image qui n’est ni une peinture, ni un frottis sur cuivre, un seul homme de l'époque aurait, a priori, été capable de le réaliser : Léonard de Vinci !
En effet, l’image ressemble à une photographie : or, on sait que le peintre italien a construit une chambre obscure, boîte perforée d'un petit trou, qui est l'ancêtre de l'appareil photographique.
Mais dans quel but ? En fait, Léonard était un fervent adepte d'une religion hérétique : l'Église johannite, qui considère que le vrai Messie est saint Jean-Baptiste et non pas Jésus.
Mais cette hypothèse pose un problème de dates : Léonard de Vinci est né en 1452 et est mort en 1519. Cela n’est donc pas compatible avec les dates provenant des analyses des trois laboratoires scientifiques : 1260-1390 ! Sauf si l’artiste a utilisé un drap datant de cette époque et sur lequel il a réalisé ces images, deux siècles plus tard.
Le célèbre Léonard de Vinci est soupçonné, par certains, d’être l’auteur des images qui figurent sur le linceul de Turin.
Les « fantômes d’écriture » découverts par le chercheur français André Marion
Titulaire d'une maîtrise en électronique et d'un doctorat en physique nucléaire, André Marion est aujourd’hui responsable du Centre de numérisation et de traitement d'images à l'Institut d'optique théorique et appliquée d'Orsay, dans l’Essonne.
Dans son livre « Nouvelles découvertes sur le suaire de Turin », paru en 1998 chez Albin Michel, André Marion annonce qu’il a mis en évidence des lettres latines et grecques autour du visage de l'homme !
Il a pu travailler sur des documents d'excellente qualité : des tirages des clichés pris par Giuseppe Enrié en 1931 et plusieurs photos réalisées par Vernon Miller en 1978 dans différentes bandes spectrales allant de l'infrarouge à l'ultraviolet.
Grâce à un traitement particulier des images, André Marion parvient à mettre en évidence l’existence de lettres qu’il nomme « fantômes d’écriture ».
Voici comment il a défini cette expression lors de l’interview qu’il m’a accordée et que j’ai publiée dans la revue FACTEUR X n°47 : « Les inscriptions sont quasiment invisibles à l'œil nu. Une fois que l'on sait où elles se trouvent, on arrive néanmoins à percevoir des bribes de lettres et à les reconstituer de façon fugace, un peu fantomatique. Ces écritures ont vraisemblablement été effacées depuis de nombreux siècles. La meilleure preuve, c'est qu'aucune description, aucune copie ou représentation du linceul, n'en a jamais fait mention. On peut donc en déduire qu'elles sont très anciennes, en tout cas bien antérieures au Moyen Âge, et probablement antiques. Ces fantômes, que les techniques de la fin du XXe siècle ont permis de faire apparaître, seraient donc une preuve de l'origine antique du linceul... et constitueraient donc un argument supplémentaire allant à l'encontre de la datation par le Carbone 14 ! ».
Voici les principaux fantômes d’écriture relevés par André Marion.
Le long de la joue gauche, André Marion met en lumière le mot « INNECE », qui pourrait être l’expression latine « IN NECEM » signifiant « Tu iras à la mort ».
Sur le cou : « HSOg », mot qui ressemble au mot grec « IHSOg », Jésus.
Sur le côté droit du visage : un mot très long faisant 3 cm de haut : « NNAZAPENNUS » : ce qui signifie « le Nazaréen » en grec.
Le chercheur André Marion est parvenu à identifier des lettres autour du visage du linceul.
Cette énigme sera-t-elle un jour résolue ?
Oui probablement, à condition que le Vatican accepte de confier, pour analyse, de nouveaux morceaux du linceul : pour cela, il faut que ceux-ci soient de surface suffisamment importante, mais surtout qu'ils soient prélevés sur des endroits bien différents les uns des autres.
FIN
22:58 | Lien permanent | Commentaires (3)
Commentaires
je voudrais bien que l'on comprenne enfin que ce linceul soit bien celui de Jésus. moi, quand je vois cette image, je suis toute bouleversée.
pourquoi voulez-vous que "quelqu'un" se soit "cassé le cul" pour faire un faux aussi perfectionniste, avec tout ce que l'on connait des blessures, des coups que l'on a infligé à Jésus ?
vivement que d'autres examens plus puissants puisse mettre enfin le vrai nom sur ce linceul
amicalement
Écrit par : LAGARDE DANY | 05/05/2015
Répondre à ce commentairePREUVE DE LA DATATION SATANIQUE DU LINCEUL DE TURIN AU C14
Le Linceul a été daté au C14 en 1988, dans la fourchette allant de 1260 à 1390.
L’écart entre les deux dates donne 130, soit 10 fois 13.
La somme de ces deux dates donne 2650, soit un autre 13 (2+6+5+0).
Le chiffre 1390 commence par un autre 13.
La somme de ses éléments donne un autre 13 (1+3+9+0).
1898, l’année de la première photo par Secondo Pia, qui a déclenché les études scientifiques et l’année 1988, celle de la déclaration de faux, ont les mêmes éléments et donnent chacune 26, soit quatre fois 13.
La relique a été déclarée fausse le 13 octobre 1988 par le cardinal Ballestrero.
Nous avons donc un total de 18 (!!!) fois 13 !
Le verset 18 du chapitre 13 de l’Apocalypse cite le chiffre 666, celui du chiffre de la bête, alias l’Antéchrist.
1260 est le nombre de jours du règne de l’Antéchrist (livre de Daniel 7.25, 12.7 et Apocalypse 11.2, 11.3, 12.6, 12.14, 13.5).
Apocalypse 12.6 donne le chiffre 1260, soit 12.6 x 100.
Notons que l’année 1390 est l’année où le Linceul a été remis en circulation sur ordre de l’antipape Clément VII.
La somme des racines numérologiques de 1260 et 1390 donne 22 (1+2+6+0+1+3+9+0).
Cela montre que Satan en personne s’est attaqué à l’authenticité du Linceul, puisque le chapitre 13 de l’Apocalypse, qui compte 22 chapitres, concerne l’Antéchrist, dont le chiffre (666) est donné dans le verset 18 (ce chiffre étant lui-même le total de 6,6,6).
…………………………………….
En complément de cette démonstration, notons aussi que le 13 octobre 1988 est le 71° anniversaire de la dernière apparition de Fatima (13 mai à 13 octobre 1917, soit sur une période de 153 jours).
Or Fatima c’est 71 ans après les apparitions de la Salette (1846), toutes deux annonçant les châtiments de la fin des temps.
Le miroir du chiffre 71 est 17 (cf. 1917), lequel est une base du chiffre 153 (17x9). Le total des chiffres 1 à 17 donne 153 (1+2+…+17). Le total des éléments de 153 donne 9, soit 333, le chiffre de la Trinité.
Les nombres premiers de 2 à 17 au carré donne 666 (2²+3²+5²+7²+11²+13²+17²) et le total des permutations de 153 donne 1998, soit 666x3 (153+135+315+351+513+531).
Dernier point 153 a les mêmes éléments que 13/5, le premier jour des apparitions de Fatima.
………………………………………….
Les papes de Vatican II ne peuvent reconnaître l’authentification scientifique du Linceul de Turin, sans remettre en cause l’œcuménisme, qui est le fruit principal du concile Vatican II.
Vatican II est hérétique, car il professe le fait que tout homme de bonne volonté sera sauvé, quelle que soit sa religion. Même les athées de bonne volonté seront sauvés, ce qui va à l’encontre du dogme qui affirme qu’en dehors de l’Eglise catholique il n’y a pas de salut.
Reconnaître l’authenticité de la relique, c’est condamner les religions non chrétiennes ipso facto.
Nous avons vu l’application de la doctrine de l’œcuménisme plus particulièrement au rendez-vous d’Assise en 1986. Le pape J-P II étant le plus grand hérétique de Vatican II.
Cette hérésie de l’Eglise a été annoncée par Marie à la Salette en 1846: l’Eglise sera éclipsée, Rome perdra la foi et deviendra le siège de l’Antéchrist.
Écrit par : Boyer | 06/05/2015
Répondre à ce commentaireL'église a raison de se montrer prudente car cette institution ne peut reconnaître cette relique comme authentique alors qu'aucune preuve dans un sens ou dans l'autre, ne peut être apporté, et ne pourra probablement jamais l'être.
Les croyants disent que leur foi ne dépend pas d'un miracle et les autres ont rejeté le linceul car de bonne foi, ils ont accepté les conclusions du C14.
Reste le mystère et il est passionnant comme un roman policier.
Dans le même genre de mystère, la vierge de Guadalupe en est un autre. On verrait dans le reflet imprimé sur le manteau, les silhouettes des témoins de l'apparition.
Écrit par : TN | 07/05/2015
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