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18/07/2022

ESPRITS FRAPPEURS ET FARCEURS-1

Esprits frappeurs et farceurs

(1ère partie)

Extraits du livre de Ranky

"Vérité et illusions de la parapsychologie"

ranky,esprit,frappeur,farceur,poltergeist

Dans cet ouvrage, Ranky livre ses premières confidences et révélations : une première mondiale sur " l'illusionnisme et le paranormal ". Avis aux collectionneurs : cet ouvrage est aujourd'hui introuvable !
224 pages.
Éditions Dervy.
Parution : mars 1996.

OFFRE EXCEPTIONNELLE  : 5 euros + 2,90 euros de port

 

Quelques exemplaires neufs, encore disponibles chez l'auteur

1) Établissez un chèque ou un mandat de 7,90 euros à l’ordre de : Ranky.
2) Adressez votre courrier à  :
" Secrétariat de Ranky, 29 rue Paul Vaillant-Couturier 94380 Bonneuil-sur-Marne ".
3) Vous recevrez votre exemplaire NEUF (dédicacé sur demande) par retour du courrier.

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Coups dans les murs, bruits insolites, odeurs nauséabondes, meubles qui se déplacent, jets de pierres, craquements sinistres, lévitations d'objets et de personnes, feux se déclarant spontanément en différents endroits, voix venant d'on ne sait où, voilà le répertoire des esprits frappeurs et quelquefois farceurs.

Les premiers comptes rendus de ces faits étranges appelés Poltergeist, polter voulant dire « bruit » et Geist « esprit », remontent au Xe siècle et nous viennent d'Allemagne. On parle aussi pour ces phénomènes de « petite et grande hantise ». Quand ils se produisent dans une habitation ou un lieu, quels que soient les habitants, il s'agit de grande hantise. S'ils sont attachés à la présence d'une personne vivante, disparaissent lorsque celle-ci s'éloigne et réapparaissent lorsqu'elle revient, on parle de petite hantise.

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Déjà à partir de 1100, l'Église catalogua ces phénomènes d'origine diabolique, mais il faudra attendre 1599 pour qu'un certain Martin Del Rio tente d'établir une classification des différentes manifestations connues à l'époque. De 1800 à 1930, il est de mode pour les médiums spirites de faire tourner guéridons, chaises, tables et même pianos, ainsi que le fit le célèbre Daniel Dunglas Home. Tout cela était trop beau pour être vrai et parmi les médiums célèbres, il n'existe pas de cas qui n'ait été soldé au moins une fois ou deux par un constat de tricherie, découverte par un non-illusionniste.

Le cas le plus spectaculaire de ces dernières décennies aurait eu lieu en 1977 dans une banlieue de Londres. Plus de 1500 manifestations auraient été relevées par des psychologue.s, hommes d'église, médecins, photographes, journalistes. Des bruits de pas, des coups dans les murs, ainsi que des voix auraient été enregistrés au magnétophone. Pendant plus de un an, des cuillers et des fourchettes se seraient tordues toutes seules, des feux auraient éclaté spontanément un peu partout et les manifestations se seraient achevées par l'envol d'une cuisinière à gaz et d'un lit, même par la lévitation d'une petite fille en pleine crise pubertaire.

Malheureusement, en 1978, malgré notre demande pressante, nous n'avons pas été convoqués. Aujourd'hui encore nous sommes systématiquement écartés des manifestations, sauf lorsque nous nous y immisçons déguisés en journalistes ou en techniciens de télévision.

En réalité, tous ces phénomènes semblent se produire dans un milieu restreint d'individus composé principalement de membres d'une même famille, d'observateurs, journalistes et « spécialistes », déterminés à tirer d'une situation savamment entretenue une publicité aux buts non avoués. Nous apprenons alors par les médias, en même temps que le public, que les pièces où ont lieu ces phénomènes baissent brutalement de température, que des appareils électriques se détraquent, des ampoules explosent, des télés se mettent en marche ou s'arrêtent toutes seules.

Les théories sur ces phénomènes ont évolué. Aujourd'hui on ne se penche plus sur les esprits et les démons pour les expliquer. Les parapsychologues ont abandonné l'idée de « force cosmique » avancée par Paracelse au XVIe siècle pour une force de pensée et une force physique qui se produiraient concomitarnrnent. L'origine de cette énergie très mystérieuse, dont on a pensé longtemps qu'elle était liée à des états émotionnels engendrés par des tensions sexuelles, serait donc causée par une conjonction de phénomènes physiologiques et psychologiques.

Durant les expériences, l'activité du cerveau du sujet augmenterait considérablement ainsi que le champ magnétique de son corps. Les dialogues avec les esprits ne seraient en fait que des mouvements incontrôlés d'objets, provoqués par le ou les médiums. D~ns le domaine particulier des esprits frappeurs, cette nouvelle orientation des recherches psychocinétiques a commencé vers les années quarante. Depuis cette date, des hommes compétents ont étudié un nombre suffisamment important d'effets pour qu'ils soient apparemment reconnus indubitables, mais nous attendons toujours que les «spécialistes» en la matière nous fassent assister à ces manifestations. En tout cas, les expérimentations effectuées au sein de notre comité d'expertise - une quinzaine au total - n'ont jamais donné aucun résultat tendant à étayer la véracité de leur thèse.

Jusqu'à preuve du contraire, la plupart des phénomènes décrits ici et là servent surtout à alimenter des romans, des films fantastiques et une presse à sensation.

Les courts récits authentiques qui suivent démontrent cette récupération omniprésente, depuis l'imaginaire des enfants jusqu'aux faits les plus monstrueux.

 

Le lustre qui parle

Photo DR

chehoma-rambouillet-GM.jpgJ'étais âgé d'une dizaine d'années et mon frère et moi dormions dans ce que nous appelions en famille la « chambre du fond », séparée des autres par un long et sombre couloir. J'avais toujours l'impression étrange que cette chambre ne faisait pas partie du reste de l'appartement. Elle ne servait qu'à dormir et nous n'y jouions jamais. Un de ses murs était orienté vers la mer. Lorsque la lumière était éteinte, nous écoutions les vagues battre la digue avec une cadence uniforme qui éveillait en nous des sentiments de crainte face à la force incommensurable de la nature.

- Tu as entendu, dis-je une nuit à mon frère, on dirait que quelqu'un a parlé...

- Je ne sais pas ce que c'est... Écoute, ça continue, on dirait qu'il y a quelqu'un qui frappe aux carreaux de la fenêtre !

Je ne sais pas lequel, de mon frère et moi, était le plus effrayé. Des coups secs, espacés de deux ou trois secondes résonnaient maintenant dans la pièce. Je n'osais plus bouger, même pas sortir le bras de dessous les draps pour allumer la lumière. Finalement je me décidai à basculer l'interrupteur. Le bruit cessa instantanément. Il n'y avait personne, ni dans la chambre ni derrière les carreaux. D'ailleurs nous habitions au premier étage.

- Il y a peut-être. quelqu'un dans le placard ? lança mon frère anxieusement.

J'étais paralysé de peur.

- Ce n'est pas possible, lui dis-je, il est fermé à clef.

Au bout de cinq minutes de silence nous nous décidâmes à éteindre la lumière. Instantanément un crissement sinistre, comme une espèce de soupir, se fit entendre et des coups métalliques retentirent de nouveau.

- Ça recommence !

- Allume la lumière.

J'éclairai de nouveau la chambre et de nouveau le bruit cessa. Il n'y avait toujours personne. Je dis à mon frère : - Tu crois que si j'éteins encore, ça va recommencer ?

- Il faut essayer.

Nous fîmes l'expérience une bonne vingtaine de fois, avec toujours les mêmes résultats. Impossible pour nous de déterminer provenance de ces bruits inquiétants. Le lendemain, j'interrogeai ma mère.

- Maman, les fantômes existent-ils ?

- Seulement dans les livres, me répondit-elle.

Je n'étais pas rassuré pour autant. Le jeu nous fit surmonter notre peur. Chaque soir, nous interrogions notre fantôme. Nous comptions les messages : « Si on entend plus de dix bruits consécutifs, nous gagnerons le match de foot de demain. »

Jusqu'au jour où notre mère enleva, par souci d'économie, deux ampoules du lustre de la chambre. Pendant plusieurs soirs, nous n'entendîmes plus que le bruit de la mer. J'eus l'idée alors de remettre les deux ampoules en place : aussitôt les manifestations recommencèrent.

L'explication était toute rationnelle : lorsque la lumière était allumée, l'enchevêtrement métallique du vieux lustre, composé de fil de fer, de coupelles, de rondelles de laiton et de perles, se dilatait et lorsqu'on éteignait, la rétractation du métal en se refroidissant donnait un concert des plus inquiétants. L'imaginaire des enfants faisait le reste.

 

La Vierge qui marche

Photo DR

13025896-les-statues-de-saintes-femmes-dans-l-glise-catholique-romaine.jpgCamille Miot était une toute petite femme de plus de 90 ans. Maigre, sèche, nerveuse, elle riait souvent de tout et de rien, sauf d'un mystère étonnant qui se produisait à longueur d'année dans son studio. Celui-ci était le dernier d'une impasse de Berck, se terminant par un haut mur de parpaings. Le mystère, qui habitait les lieux, émanait d'une statue polychrome sculptée dans le bois et mesurant environ 60 centimètres de hauteur. Cette représentation très belle de la Vierge trônait sur un bahut en chêne toujours encombré de fleurs et de photos. La statuette possédait la particularité de se déplacer au cours de la nuit et il n'était pas rare qu'elle accomplît des trajets de près de un mètre .

Camille, bouleversée par ce prodige, racontait à qui voulait l'entendre que l'âme de la Sainte Vierge habitait la statue et la protégeait. Si on la priait, la Vierge intercédait aux demandes de ceux qui croyaient en elle. De fait, un assez grand nombre de personnes du quartier affirmaient que leurs prières étaient souvent exaucées. Il ne se passait pas une journée sans que quelqu'un vînt prier ou remercier la Madone pour un miracle réalisé.

Les gens venaient surtout les mardis et vendredis, car la statue envoyait les mercredis et samedis des messages plus nets encore que les autres jours. Jusqu'au jour où je découvris, tout à fait fortuitement, la cause du phénomène.

Le bahut était adossé contre un mur derrière lequel passait, à travers une prairie, une route menant au centre-ville. Soudain les bruits de freins d'un camion attirèrent notre attention. Je vis, en même temps, la statue bouger et avancer de quatre ou cinq centimètres. À peine une minute plus tard, le chauffeur remit son moteur en marche et redémarra bruyamment. La statue avança encore. Ainsi, les véhicules, empruntant cette route, transmettaient des vibrations suffisantes pour déplacer l'objet dont je m'aperçus, un peu plus tard, que son socle n'était plus très plan. Les mercredis et samedis étaient jours de gros marché et les camions chargés de légumes passaient sans discontinuer.

Je ne révélai jamais à Camille ma découverte, de peur de la décevoir. Elle put continuer à vénérer la Vierge Marie, à la prier et à croire en sa protection.

(suite de l’article dans la prochaine newsletter)


 

ESPRITS FRAPPEURS ET FARCEURS-2

Esprits frappeurs et farceurs

(2e partie)

Extraits du livre de Ranky

"Vérité et illusions de la parapsychologie"

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Dans cet ouvrage, Ranky livre ses premières confidences et révélations : une première mondiale sur " l'illusionnisme et le paranormal ". Avis aux collectionneurs : cet ouvrage est aujourd'hui introuvable !
224 pages.
Éditions Dervy.
Parution : mars 1996.

OFFRE EXCEPTIONNELLE  : 5 euros + 2,90 euros de port

 

Quelques exemplaires neufs, encore disponibles chez l'auteur

1) Établissez un chèque ou un mandat de 7,90 euros à l’ordre de : Ranky.
2) Adressez votre courrier à  :
" Secrétariat de Ranky, 29 rue Paul Vaillant-Couturier 94380 Bonneuil-sur-Marne ".
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La canne de la vieille

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On appelait Marie-Louise « la vieille », car elle avait toujours eu l'air d'une vieille, même à trente-cinq ans. Elle était surnommée aussi « Marie-Louise la canne », car elle ne se séparait jamais de cet attribut, ou encore « la Colonnelle » à cause de son air rébarbatif et de son esprit péremptoire. Elle racontait, à qui voulait l'entendre, que dans sa loge de concierge il se passait des faits étranges.

Des gravures, des photos encadrées se décrochaient toutes seules et leur verre éclatait. Des bibelots traversaient la pièce pour aller se fracasser contre les fenêtres. Des piles de vaisselle tombaient de l'évier sans raison apparente. Elle narrait cela en détail aux commerçants lorsqu'elle allait faire ses courses et passait ainsi tout son temps à essayer d'accrocher une audience.

Bien des gens, qui la qualifiaient d'originale, avaient fini par admettre, pour les avoir vues, qu'il se passait chez elle des choses bizarres. Elle eut même droit à un article assez conséquent dans un magazine populaire. Le journaliste avait insisté sur le fait que les phénomènes mystérieux s'étaient produits en sa présence. D'ailleurs beaucoup de personnes pouvaient en attester puisque la plupart du temps, pour ne pas dire toujours, les déplacements d'objets avaient lieu en leur présence.

- Je suis envoûtée, disait-elle. Je vous en supplie, aidez-moi !

Tout le monde, bien évidemment, tentait de la calmer, de la rassurer, lui promettait de l'aider. Elle se mettait alors à sourire en nous remerciant.

Une fin d'après-midi, j'étais entré dans sa loge avec Edmond, un facétieux locataire de l'immeuble. Soudain, un vase rempli de fleurs artificielles vola dans les airs avant de venir se fracasser presque à nos pieds. Mais nous avions découvert le subterfuge grâce au miroir accroché au mur. Personne jusqu'à ce jour ne l'avait prise en flagrant délit de Polteirgeist provoqué. La « vieille » avait profité de notre discussion pour allonger le bras tenant sa célèbre canne et, avec le bout de celle-ci, frapper l'objet qu'elle voulait « déplacer », avant de revenir instantanément en position « d'innocente immobilité » !

La rébarbative Marie-Louise, la colonelle indomptable, fondit en larmes en se jetant dans nos bras. Toute cette mise en scène était en fait destinée à attirer l'attention sur elle. Cette femme revêche n'avait jamais su se faire aimer. Persuadée que personne ne l'aimerait jamais, Marie-Louise souffrait de solitude. Edmond et moi lui jurâmes de ne pas divulguer son secret.

 

La dame blanche

Photo DR

800px-2012--DSC_0311-Abbaye-de-Mortemer.jpgCette belle et mystérieuse personne, assassinée et emmurée par son mari dans un endroit inconnu, hante un château près de Lyons-la-Forêt (Eure). Elle se manifeste pratiquement chaque nuit, si bien que Patrice Laffont m'a demandé de participer à une émission de télévision, en direct, à minuit, afin d'assister à son apparition.

Hélas ! Je me suis déplacé pour rien : la belle dame n'est pas venue. Mais, dès le lendemain, et tous les jours suivants, elle fut fidèle au poste pour la plus grande satisfaction du maître des lieux, qui vit ainsi se développer sa clientèle touristique.

Pour voir un extrait gratuit de l'émission télévisée diffusée sur Antenne 2, tapez : www.ina.fr/video/CPB80052119 

Titre de l'émission : MI FUGUE-MI RAISON.
Thème : LA DAME BLANCHE

Lieu de tournage : abbaye de Mortemer (Eure)

Présentée par : Patrice Laffont et Laure Augry.

Dans cette émission, Ranky fait une expérience de voyance avec des cartes et produit un phénomène de télékinésie au cours d'une interview d'Alain Bougrain-Dubourg.

 

Les feux spontanés

La ferme de Séron (Photo : La Dépêche du Midi)

200908240695.jpgLes feux spontanés prenant dans les tiroirs, les armoires, les lits, dans une ferme de Séron, petite ville des Hautes-Pyrénées, nous étaient apparus immédiatement suspects. Leur régularité et leur nombre impressionnant - une centaine environ - avaient écarté de notre pensée l'idée de véritable phénomène paranormal puisqu'il est bien connu que ce type de phénomènes est plutôt fragile, aléatoire et peu répétitif. Notre courrier, expédié dès le début de ces manifestations à la gendarmerie de Saint-Gely-du-Fesc, n'avait suscité aucune réaction, pas même de leur part une réponse de routine.

La venue précipitée sur les lieux d'exorcistes, voyants, radiesthésistes, médiums en tous genres, scientifiques et autres parapsychologues nous semblait pour le moins bizarre. Notre comité d'expertise décida donc de faire effectuer une enquête par l'illusionniste Mystag.

Il apprit quels objets et matières avaient été brûlés, quand avaient eu lieu les manifestations, et qui en avaient été les témoins. La présentation des matières brûlées fut des plus intéressantes puisque Mystag escamota quelques résidus de vêtements. À l'analyse, ils s'avérèrent contenir des produits pyrophoriques, mais en quantité trop faible pour être retenus comme preuve suffisante. Ce fut la subtilisation par Mystag d'un amalgame de sucre, celui qui avait brûlé dans une boîte métallique, qui permit la résolution de l'énigme. Même avec un produit incendiaire, il est difficile de faire brûler du sucre, et c'est seulement une matière très courante qui rend la chose possible. Elle fut détectée par notre expert en quantité largement suffisante pour permettre de conclure ainsi son rapport d'expertise :

Les incendies sont d'origine chimique et criminelle. Deux des enfants de la maison sont directement concernés, mais nous n'avons pas ici à débattre de leur motivation. Ils ont probablement bénéficié de conseils éclairés, car la connaissance de la mise à feu du sucre en morceau n'est pas répandue. L'expertise s'est déroulée dans des conditions irréprochables. J'atteste que ces feux spontanés n'ont aucun rapport avec des phénomènes parapsychologiques ni aucune manifestation surnaturelle.

Fait le 26 août 1979

Signé : Mystag

Deux jours plus tard, Roger Lahore, le fils de la maison, et Michèle Josse-Randeau, enfant de l'Assistance publique placée chez les fermiers, ont été inculpés et écroués à la prison de Tarbes pour incendie volontaire.

Note importante : dans aucune enquête de police, ni de gendarmerie, dans aucun article de presse ni dans aucun livre consacré à cette affaire, notre Comité est cité. Il s'agit probablement d'une censure générale qui était omniprésente à cette époque des années 1980. Nous étions toujours dans une croyance moyenâgeuse et non dans la recherche parapsychologique, qui demeure malheureusement de nos jours un domaine tabou. Pas un seul commentaire ne fait mention du mode de mise à feu employé par les deux pyromanes et que nous avions pourtant dévoilé.

 

La communiante ou la confession d'un assassin

PHOTO ALAGA94

28610.jpgUn homme nous avoua être l'assassin interposé d'une petite fille. Le récit hallucinant qu'il nous fit nous glaça d'effroi.

Dans une petite ferme du Finistère, une famille pauvre vivait dans la peur depuis la mort du fils de vingt ans, emporté par une maladie inconnue et brutale. Chaque soir, deux des autres enfants dormaient avec leur maman, blottis dans le grand lit les uns contre les autres. Dès la tombée du jour, volets et porte d'entrée étaient soigneusement barricadés. Même la porte qui séparait la chambre de la salle commune était verrouillée à double tour. C'est là que dormait Marie, la benjamine, âgée de douze ans.

Un jour, la famille incita la petite à enfiler son ancienne robe blanche de communiante. Ce qui s'annonçait comme une fête tourna vite au drame. La mère, le frère et la soeur, s'emparèrent de la gamine et l'attachèrent à son petit lit breton, bras et jambes écartés.

La petite se tut lorsqu'elle vit sa mère s'approcher, un manche à balai à la main. Le premier coup atteignit le front. Le frère, voyant que ce coup de manche à balai ressemblait plus à une punition qu'à une solution définitive, leva un battoir à linge et assena un coup violent sur le visage de sa sœur, lui cassant le nez. L'autre sœur s'y mit aussi de toutes ses forces. La volée de coups de bâtons ne cessa que lorsque Marie ne bougea plus du tout.

Comment était-on arrivé à un pareil drame ? La maison était hantée !

Depuis la mort du frère aîné, des odeurs, des courants d'air glacés, des bruits étranges se propageaient dans l'habitation. À plusieurs reprises, vers cinq heures du matin, des bruits d'eau qui coule, de casseroles que l'on décroche, de bols, de couteaux et cuillers que l'on pose sur la table, prenaient une dimension obsessionnelle, surnaturelle. À chaque intervention, la mère, paralysée de peur, interrogeait dans l'obscurité: « Qui est là... qui êtes-vous ... ? »

Une voix lui répondit :

- Mais enfin, maman, c'est moi, ton garçon. Je prépare le petit déjeuner, comme d'habitude, avant d'aller aux champs.

- Mais mon fils, tu ne peux pas être là puisque tu es mort.

- Mais si, maman, je suis là, je souffre atrocement, c'est un vrai martyre. Dieu me permet de revenir ici, à la maison. Je suis en purgatoire actuellement et pour accéder au ciel je dois me racheter. J'ai besoin d'une âme innocente, celle de ma sœur. Il faut qu'elle me rejoigne, vite, ainsi nous serons au ciel, tous les deux, heureux pour l'éternité. Elle doit mourir pour le premier anniversaire de sa communion, comme une sainte. Je souffre trop, trop...

Il n'y eut en fait, d'après la confession que cet homme nous fit, que trois interventions de ce genre, la dernière exigeant que la petite fille fût vêtue de sa robe blanche pour être immolée rapidement.

L'assassin, amoureux éconduit, avait décidé que cette petite fille, puisqu'elle ne pouvait pas lui appartenir, n'appartiendrait jamais à personne. Il pénétrait tout simplement dans la maison à l'aide d'un double de clefs. Il fit en tant que « revenant » trois interventions de trois à quatre minutes, tous les vingt jours, qui semèrent l'angoisse dans la famille. Il ne vécut avec aucune femme et ne se maria jamais.

En 1980 la mère vivait toujours dans un hôpital psychiatrique. La sœur faisait également des séjours dans des services psychiatriques. Le frère, marié et père de deux enfants, tenta de se suicider par pendaison.

Se sachant condamné par une terrible maladie, l'instigateur du crime décéda peu après l'aveu qu'il nous fit.