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18/07/2022

INTERVIEW DE RANKY PAR JACQUES MANDORLA

INTERVIEW DE RANKY

                                                                                        Par Jacque Mandorla

Pour ce blog PARANORMAL, Jacques Mandorla journaliste d’investigation et auteur, entre autres, de « Croyez aux dons qui sont en vous », « ABC du Magnétisme » et « Le Guide des Guérisseurs », a rencontré Ranky et son épouse Blondine chez eux, afin de parler des vrais et des faux dons paranormaux.
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Voici le compte rendu intégral de cette interview.
Ranky a créé, en 1976, le Comité Illusionniste d'Expertise et d'Expérimentation des Phénomènes Paranormaux (CIEEPP).
Ce Comité, qu’il préside, réunit une vingtaine d'illusionnistes-experts français de haut niveau.
medium_PORTRAIT_9_interview_.8.jpgChacun y a sa spécialité dans des disciplines distinctes : arts divinatoires, hypnose, télépathie, calcul mental, astrologie, Yi King, perception extra-sensorielle, radiesthésie, manipulation mentale, aberrations de la perception...


Jacques Mandorla : « Quelle est la mission de votre Comité ? »
Ranky : « Si des personnes parviennent à imiter de nombreux phénomènes Psi, cela ne prouve pas que le paranormal n'existe pas. Bien au contraire. Notre mission, c'est de prouver qu'il existe, en débusquant les arnaques. Voilà pourquoi les membres du Comité sont rompus à la simulation des phénomènes paranormaux. Métaux à mémoire, informatique, plaques thermo-sensibles... : nous connaissons tous les trucs. On s'attaque aux arnaqueurs de haute volée, dont certains arrivent à tromper le grand public, tels ces « chirurgiens à mains nues » ou cet ingénieur qui disait avoir inventé une machine à guérir le cancer et la maladie de Charcot. Tous sont des exploiteurs de la crédulité et de la misère humaines qui arrivent à tromper le grand public, en s’appuyant sur les médias. Ainsi, TF1 a diffusé dans l'émission « Mystères » un reportage au cours duquel on voyait un motard, une cagoule sur la tête, traverser les embouteillages parisiens en moto... sans aucune difficulté ! Le présentateur le faisait passer pour un médium doué d'un pouvoir extraordinaire. Mais, en fait, ce motard ne réalisait qu'un vulgaire tour de magie avec une cagoule truquée, parvenant à tromper l'huissier de justice mandaté par TF1. Le 10 février 1994, je fis refaire au motard l'expérience devant des caméras : il échoua lamentablement, car j'avais neutralisé sa cagoule, en plaçant sur ses yeux une balle de mousse, puis du coton, le tout fermement maintenu par du sparadrap noir. Sa cagoule truquée ne lui était plus d'aucun secours. Si je me suis acharné contre ce motard qui prétendait traverser Paris, les yeux bandés, en entrant en état de décorporation, faculté qui existe réellement, c'est non seulement parce qu'il utilisait une attraction d'illusionniste, mais surtout parce qu'il envisageait d'ouvrir un cabinet de thérapeute, grâce à l'énorme publicité qu'il avait obtenue à la télévision ! Ce personnage pouvait ainsi devenir un vrai danger public ».

Jacques Mandorla : « Quels sujets Psi étudiez actuellement ? »
Ranky : « Nous travaillons sur deux dossiers fantastiques. Le premier concerne un jeune médium étonnant : il entend des opéras, avec chœurs et solistes. Le plus extraordinaire, c'est que les chanteurs lui délivrent des messages, comme l'emplacement exact de trésors artistiques lesquels, après vérification, existent vraiment, alors qu'ils n'avaient même pas été répertoriés par les historiens ou les archéologues. Ainsi, pendant plusieurs soirées consécutives, une voix très aiguë et très pure répétait à l'oreille de notre médium le nom d'un village et d'une colonne brisée. Nous avons fini par retrouver ce village, où il ne s'était jamais rendu auparavant. Là, à notre grande stupéfaction, nous avons découvert une tombe dans laquelle reposait un castrat et comportant une colonne cassée : c'est peut-être sa voix, très aiguë et très pure, que le médium avait entendue ! Ce dernier n’entend pas de musique classique connue, mais des compositions originales qu’il nous chante : nous les enregistrons alors sur bande magnétique, puis nous les transcrivons sur papier. Un compositeur nous a assuré que c'était parfait au niveau de la ligne mélodique et de l'harmonie. Or, il faut savoir que ce jeune médium ne connaît pas la musique ! ».

Jacques Mandorla : « Et quel est l'autre cas extraordinaire ? »
Ranky : « Il s'agit d'un monsieur très âgé qui a le don de voyance. Posez-lui n'importe quelle question : il s'absente mentalement une minute à peine, comme s'il attendait un message venant d'un autre monde, puis il vous répond. Et la réponse vous laisse pantois. L'extraordinaire, c'est que l'expérience est répétitive : ça marche à chaque fois. Il faut l'entendre pour le croire. Si, par exemple, vous l'emmenez sur un chemin qui traverse une propriété privée ou un village - lieux qu'il n'a évidemment jamais visités -, il transcrira des scènes du passé ou de l'avenir, qui ont eu ou auront pour théâtre l'endroit où il se trouve. Ainsi, s'étant arrêté un jour en face d'une maison nouvellement construite, il nous décrivit, avec une justesse prodigieuse, la bâtisse qui s'élevait jadis à cet endroit ! ».

Jacques Mandorla : « Quel est le bilan de votre Comité ? »
Ranky : « En 30 années d'existence, notre Comité a étudié 300 dossiers, dont plus de 40 restent inexpliqués à ce jour. Il s'agit notamment de cas de psychokinèse étudiés par un laboratoire américain, de cas de voyance tout à fait déroutants et de guérisons que les médecins n'ont pu expliquer ».

Jacques Mandorla : « Qu’aimeriez-vous dire aux internautes du site/blog Paranormal ? »
Ranky : « Une chose très importante : le champ du surnaturel se rétrécit à mesure que la science fait de nouvelles découvertes. Mais un problème résolu engendre aussi de nouvelles questions, si bien que les questions de l'inconnu ne cesseront jamais de nous interpeller. La notion de paranormal matérialise les angoisses métaphysiques de l'Homme. L’irrationnel n'est pas seulement ce qui n'est pas encore expliqué. En tant qu'expert-illusonniste, je ne veux pas perdre de vue que c'est une dimension incontournable et essentielle de l'Univers et de l'Homme. Ma mission et celle du Comité, c'est de faire en sorte que ce grand mystère ne soit pas perverti par quelques charlatans ».

Jacques Mandorla :
« Si une personne pense posséder un don de type paranormal, que lui conseillez-vous ? »

Ranky : « Je lui propose deux choses. Si elle est très motivée, qu’elle vienne faire tester ses capacités paranormales devant notre Comité. Si elle veut attendre un peu, qu’elle fasse d’abord le test des fleurs séchées ».

Jacques Mandorla :
« De quoi s’agit-il ? »

Ranky : « C’est un test étonnant, très simple à faire chez soi. Imprimez la photo de cet homme inconnu se prénommant Julien, mort en 1970, posez-la à l’endroit que vous désirez et placez, à côté, des fleurs en bonne santé, coupées avec précaution, sans déchirer les pétales ou abîmer les queues. Vous constaterez alors que toutes les fleurs, quelles que soient leurs variétés, y compris les roses, sèchent entre huit et dix jours, sans perdre un seul pétale ! ».

Jacques Mandorla :
« Comment expliquez-vous cela ? »

Ranky : « Je n’ai toujours pas trouvé d’explication à ce phénomène. Que les fleurs soient dans ou hors de l’eau, que l’on change la photo de place : le résultat est le même. Si vous coupez deux fleurs venant du même pied, celle posée près de la photo sèche, et l’autre meurt en perdant ses pétales. Si on enlève la photo en cours de test, la fleur arrête de sécher et perd alors ses pétales. Enfin, étrangement, ce test ne marche qu’avec cette photo ».

Jacques Mandorla : « Vous avez déjà proposé ce test à d’autres personnes ? »
Ranky : « Bien sûr. J’ai reçu de très nombreux témoignages de personnes ayant pratiqué ce test. Parmi mon courrier, j’ai trouvé un jour cette lettre étonnante : « J'ai acheté des roses à peine ouvertes et j’en ai prélevé deux du bouquet, que j'ai placées dans un petit vase en verre, sur une étagère, devant la photo. Il est important de noter qu’à côté du vase, sur la même étagère, se trouve mon poste de radio. Puis, je suis sortie pour faire mes courses et déjeuner avec une amie, ne rentrant chez moi que vers quinze heures. À mon retour, j’ai eu la surprise de voir que le vase était tombé par terre et avait été pulvérisé ! À cet endroit, je pose d’habitude un bougeoir en porcelaine qui, lui, n'est jamais tombé une seule fois. J'ai ramassé les deux roses qui étaient à terre, parmi les débris de verre, et je les ai mises dans un autre vase, en cuivre cette fois. J’ai aussi décidé de ne pas y mettre d’eau. Pourtant, les deux roses ont séché assez vite, mais sans perdre leurs pétales, comme si elles s’étaient immortalisées ! Je n’en revenais pas ! Puis, une autre fois, j'ai mis un autre vase, avec deux fleurs à l’intérieur, à côté du vase en cuivre. En rentrant d’un rendez-vous, j’ai trouvé les deux vases par terre ! Je ne comprends rien à ce qui se passe. Pensez-vous que ces chutes d’objets soient dues aux vibrations de mon poste de radio ? Sinon, quelle peut en être la cause ? ».

Jacques Mandorla : « Qu’en pensez-vous ? »
Ranky : « Je n’ai trouvé aucune explication. Pour ma part, je pense que le poste de radio n’est en aucune façon responsable de la chute des vases. Si encore, cette personne avait d’énormes haut-parleurs de sono professionnelle, les vibrations des membranes pourraient éventuellement créer un souffle suffisamment fort pour faire chuter un objet pas trop lourd. Les explications, auxquelles on peut plutôt penser, sont de trois ordres. Soit l’étagère est située en plein courant d’air. Soit il s’agit de phénomènes de poltergeist, c’est-à-dire de déplacements d’objets sans action volontaire de la part de cette personne, mais plutôt liée à son inconscient. Soit l’explication reste à trouver ! ».

Jacques Mandorla : « Vous n’ignorez pas que j’ai proposé votre test dans mon livre « Croyez aux dons qui sont en vous ». Voici le sympathique témoignage que j’ai reçu de la part de monsieur B. Faupin habitant à Reims : « J’ai fait le test des fleurs séchées : voilà trois semaines aujourd’hui que j’ai acheté des roses rouges que j’ai mises dans un vase avec de l’eau, à côté de la photo. Les roses ont séché peu à peu et sont devenues marron. Mais aucune n’a perdu ses pétales. Maintenant, que dois-je faire ? Je n’ose pas les jeter à la poubelle ! ».
Ranky : « Encore une confirmation de plus ! ».

PSYCHOKINESE : LES DOSSIERS DU CIEEPP.

PSYCHOKINESE : LES DOSSIERS DU CIEEPP

MON POINT DE VUE SUR LE MYSTERE PSYCHOKINESIQUE

                                                                                 par Ranky

J'ai assisté personnellement à des “manifestations troublantes”, notamment dans divers laboratoires  de recherche nucléaire, ou des sujets ont, paraît-il, ( je ne parviens pas à mettre en doute la parole des savants) modifié la structure interne du métal, ce que les parapsychologues et quelques scientifiques ont baptisé "Psychokinèse ou psychocinèse" et pour lesquelles moi-même et plusieurs collègues n'ont pu trouver d'explication illusionniste.
Nous étions présents dans ces laboratoires afin d’éviter une fraude éventuelle : échange d’éprouvettes, manipulation d’échantillon de métal, etc.
Ces “manifestations troublantes” restent  très mystérieuses pour moi. Le phénomène constaté à diverses reprises demeure inexpliqué et  ne prouve pas qu'il s'agit d' action de l' esprit sur la matière. Dans ce domaine, à juste titre très controversé, la parole appartient aux scientifiques.
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Jean-Pierre GIRARD

Le CIEEPP a testé Jean-Pierre Girard, sujet psi. Les résultats obtenus sont étonnants. Vous en trouverez l’essentiel dans cette 669edca8191298bfa8b4ac1e16aa9b04.jpgnote.
L’intégralité des séances réalisées par le comité figure dans les livres de Ranky  intitulés :
” Le paranormal... de mes yeux vu ” (éditions Trajectoire. 2006)

et dans "Encyclopédie du mystère" publié récemment. 

(éditions Trajectoire. 2012)

Voici la séquence du film diffusé sur FR3 qui a  provoqué un véritable raz de marée dans le domaine parapsychologique. Pour la première fois à la télévision, Jean-Pierre Girard tord une barre de métal en présence d'un huissier de justice et de l'illusionniste Ranky.



Compte-rendu d’expertise et conclusions sur la séance donnée dans les laboratoires du Centre technique de l’aluminium : 87, bd de Grenelle à Paris, 19 h 45 à 0 h 20.

Principales personnalités présentes- Mr Trillat Président de l’académie des sciences et Madame- Mr Louis Leprince-Ringuet de l’académie des sciences
- Mr Philibert Directeur de recherches au C.N.R.S.
- Mr Crussard Directeur Scientifique Péchiney-Ugine-Kuhlman
- Mr Rauch Ingénieur Chef de laboratoire au C.T.A.L.
- Mr François de Closets Journaliste-scientifique
- Mr Pacaud opérateur
- Maître G. Kiejmann Avocat
- Maître Martine Coisne Avocate
- Maître Haroche Avocat
- Mr Huve Directeur de la revue médicale G.A.M.
- Mr Duteil Psychologue et journaliste
- Mme Annie Bois Journaliste
- Mr J.P. Girard et Madame
- Madame Blondine Ranky
- Ranky illusionniste professionnel.

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Une prestigieuse assemblée. On reconnait sur cette photo et de gauche à droite : François de Closet, journaliste - Louis Leprince Ringuet de l’Académie des sciences - Monsieur Trillat, président de l’Académie des sciences - Ranky, illusionniste expert.
Photo Cieepp.


Le protocole expérimental
- 1 table, Girard assis derrière ne se déplace pas pendant tout le temps de l’expérience.
- 1 caméra filmant en permanence.
- 1 grand miroir orientable placé en 3/4 arrière dans l’axe de la caméra.
- L’éclairage très puissant.
- Les appareils d’enregistrement placés sur les côtés.


Première expérience tentée par J.P. Girard
Monsieur Crussard remet à J.P. Girard, au dernier moment, un tube de verre scellé que j’ai examiné auparavant. A l’intérieur une barre d’alliage “emmaillotée” de fusibles fins. La barre est numérotée. Aucun truquage n’apparaît possible. C’est aussi l’avis de l’ensemble de l’assistance.

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- Le tube de verre est déposé par Monsieur Crussard sur la table devant Girard. Celui-ci “opère” en mettant ses mains à quelques centimètres au-dessus du tube et fait des “passes” semi-circulaires.
-Après une trentaine minutes, Girard dit “sentir” un effet de chaleur localisée sur le barreau, et qu’il est persuadé que cette “chaleur” va “impressionner” le barreau.
- Le tube est alors repris par Monsieur Crussard qui l’examine. Une torsion à la limite du significatif est signalée. Je pense que le verre et l’emmaillotage de la barre permettent d’apprécier très difficilement s’il y a un effet de pliage ou de torsion.
- Les fils fusibles sont intacts. Donc aucune chaleur n’a pu être utilisée pour concrétiser l’effet que prétend réaliser Girard.
- Si, après expertise, dans le centre de recherche, il s’avère qu’un effet de “chaleur” dans le métal est constaté, alors que les fils fusibles sont restés intacts, j’atteste que l’expérience dans les conditions édictées ci-dessus ne permet aucune place à la fraude ... ou alors il faudrait mettre en doute la probité même des scientifiques, ce dont évidemment il ne saurait être question ici.

Seconde expérience tentée par J.P. Girard
- Barre plate, en alliage résistant, reliée à des jauges extensométriques, elles-mêmes reliées à un enregistreur graphique.
- Après un temps assez long, Girard arrête cette 2ème expérience apparemment très fatigué. Aucun enregistrement significatif sur l’enregistreur.
- La barre aurait été légèrement vrillée ? A mon avis : expérience non probante. Le but était un allongement du métal, semblable à celui réalisé par Girard à l’Université de Gopeboeg nécessitant, s’il était réalisé mécaniquement, une force supérieure à 1 tonne ou une chaleur de 660° (précisions formulées par un scientifique). Peut-être à l’examen approfondi y aura t-il un allongement ? Girard dit n’avoir rien ressenti, contrairement à la première expérience.

Conclusions de Ranky
Ce que je peux assurer, c’est qu’en ma qualité d’illusionniste, je ne vois pas quel truc pourrait utiliser Girard pour frauder avec le protocole qui lui est imposé.

Les supputations des journalistes et des illusionnistes sont une chose, les observations et les expérimentations des scientifiques en sont une autre.

La lettre que m’a envoyée Mr Charles Crussard est sans ambiguité :
la structure interne du métal a bien été inexplicablement modifiée.


Lettre adressée par Monsieur Charles Crussard à Monsieur Ranky
Nos REF : DS-522 CC/MM

Cher monsieur,
Lors de la séance au centre technique de l’aluminium, où vous aviez assisté à un essai de psychocinèse par J.P. Girard, je vous avais promis de vous envoyer le compte rendu des observations qui seraient faites à Voreppe sur l’éprouvette contenue dans un tube scellé.
Vous voudrez bien trouver, ci-joint, ce compte rendu. Je vous prie de m’excuser du retard apporté à cette diffusion : dans un premier document, nous avions simplement reproduit les images par photocopies, mais elles n’étaient pas nettes ; aussi avons-nous dû recommencer en tirant de véritables photographies qui, comme vous le verrez, sont assez nettes pour constituer un document convaincant.
J’ajouterai quelques commentaires.
Le but de l’essai que vous avez vu était de produire un adoucissement local d’un barreau d’alliage léger durci par traitement thermique, effet que J.P. Girard pensait pouvoir produire d’après quelques observations antérieures. Sur ce point, les conditions de l’essai et le risque à 1% de se tromper (signalé dans le rapport) ne me permettent pas de conclure de façon significative à un effet de psychocinèse.
Par contre, un effet très net a été observé sur le fil fusible qui avait été enroulé autour de l’éprouvette dans un double but :
-détecter d’éventuelles surchauffes entre le moment de la préparation de l’ensemble en éprouvette et le moment de l’essai auquel vous avez assisté.
-vérifier si, comme le désirait J.P. Girard, il pouvait concentrer son “effet” sur l’alliage léger sans fondre le fil autour.
En fait, le fil a subi des modifications, comme le montre le rapport joint.
On peut être certain que ces modifications se sont produites pendant l’essai que vous avez observé ; en effet :
-bien qu’aucune photo des fils n’ait été prise juste avant cet essai (car ce fil n’était pas le but de l’essai), le technicien, Monsieur Jollant et moi-même, avons indépendamment l’un de l’autre examiné le tube juste avant essai, et constaté que les fils n’étaient pas contournés et avaient leur éclat normal.
-après l’essai, à l’endroit où les fils sont le plus déformés, leur aspect était plus mat et un peu noirâtre. Or,vous vous souvenez sans doute qu’en cours d’essai (et ceci a été filmé) je m’étais levé pour regarder l’éprouvette de près, car j’avais vu cette modification d’aspect.
Il faut remarquer que tous ces phénomènes :
- déformation de fils,
- ternissement des fils,
- baisse locale de dureté,
- augmentation locale de conductivité,
se sont produits dans la même zone, qui est précisément celle dans laquelle J.P. Girard a annoncé en cours d’essai (et ceci a été enregistré) qu’il avait “ressenti” une modification.
Ainsi, si aucun de ces faits pris isolément ne peut être considéré comme une preuve scientifique, leur coïncidence constitue une forte présomption en faveur d’une psychocinèse s’étant produite pendant l’essai que vous avez vu.
Je vous prie de croire, cher Monsieur, à l’expression de mon bien cordial dévouement.

Charles Crussard


Compte rendu d’expertise sur la séance démonstrative par Jean-Pierre Girard dans le cadre d’Europsi.
Palais des Expositions. Porte de Versailles à Paris.


Préliminaire
Nous avions eu connaissance d’une expérience très particulière qu’avait effectuée J.P.Girard pour l’université d’Utrech dans le cadre de la série d’émissions “Parallax” produites par la Société Hollandaise Véronica en Janvier/Février 1988.
A cette occasion Girard “aurait” modifié la mémoire d’un matériau appelé Nitinol.

Nous nous sommes documentés plus avant sur ce matériau, dit "à mémoire de forme" et avons pris contact avec l’un des deux laboratoires au monde fabriquant sur commande ce type d’alliage, l’un en France et le second aux Etats-Unis.

Ce qui nous a d’abord séduit, nous comité d’expertise, dans ce type de produit, c’est l’impossibilité pour le sujet d’immiscer des gestes “frauduleux”. En effet, à température ambiante, cet alliage se déforme aisément et ce sans déployer un très grand effort. On peut ainsi lui donner les formes que l’on souhaite (voir photos jointes) mais, et ceci est fondamental, il revient toujours à sa forme initiale s'il est soumis à une température élevée soit à la flamme, soit à l’eau quasi bouillante.

Les propriétés très particulières de ce métal nous ont rendus enclins à proposer à Girard une expérience parfaitement rigoureuse et contrôlée par notre Comité.

Il a été convenu avec le laboratoire la fabrication d’un lot unique référencé 343/157, de 5 ressorts en alliage à mémoire de forme dont les spécificités ont été parfaitement définies : “dosage” nickel/titane spécial. Diamètre du fil 1.3mm. Diamètre intérieur du ressort 10mm. Longueur 10 cm, spires jointives. Reprise de forme (mémoire initiale lente à partir de 70°C, normale : supérieure à 85°C. Déformable à température ambiante ).
Ces caractéristiques sont reprises à partir du bordereau d’expédition joint à la facture. Réf : 94 0678 BP lot 343/157 du 25/05/94.

Girard, bien que n’ayant aucune connaissance du type d’expérimentation qu’on lui proposait, a accepté bien volontiers.
L’expérience a pu se dérouler à Europsi de 13H40 à 14h45.

Compte-rendu

Personnes présentes
Ranky Président du Comité
Claude Stavisky illusionniste, membre du comité.
Claude Géraldy illusionniste, membre du comité.
Nicolas Maillard, journaliste.
Jean-Pierre Girard : le “sujet” observé et contrôlé.
Le public : une quarantaine de personnes.

Protocole
A proximité de la table d’expériences, seuls étaient présents Girard et Ranky. Claude Stavisky, à quelques mètres de là, observait en permanence. Géraldy, assis face à nous au premier rang des spectateurs, pouvait observer globalement et/ou en détail.

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Ranky installe tout le matériel nécessaire à l’expérience, sous le regard un peu inquiet de Jean-Pierre Girard (à droite).
Photo cieepp.



Déroulement de l’expérience
Ranky explique à Girard et au public le but de l’expérience. Girard semble très surpris, voire décontenancé, par cette proposition originale d’expérimentation qu’il découvre en même temps que le public.

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Ranky présente, à Jean-Pierre Girard et au public, les ressorts contenus dans des sachets en plastique.
Photo cieepp.





Ranky prend alors l’un des ressorts destinés à l’expérience et fait pour contrôle la démonstration des caractéristiques du ressort qui va être confié à Girard.
Girard prend le ressort que lui tend Ranky. Girard étire le ressort et ce qui nous surprend, le manipule peu par rapport à la démonstration que nous avons effectuée auparavant de façon à démontrer les performances particulières de ce métal à mémoire. Girard tient dans sa main droite, légèrement fermée, le ressort dont on voit en permanence les extrémités dépasser de chaque côté.
Une première immersion dans l’eau chaude est faite par Ranky afin de vérifier si un “effet” a été produit par Girard. Rien de visible n’est constatable : le ressort soumis à l’eau bouillante revient strictement à sa forme initiale lorsqu’il a été remis à Girard.
Après immersion dans l’eau froide, Ranky tend à nouveau le ressort à Girard.
Après une dizaine de minutes, Girard nous signale avoir “senti” quelque chose et pense qu’il a produit un “effet” sur le ressort”.
Ranky reprend le ressort pour vérification et le plonge dans l’eau chaude, et là, force est de constater qu’il y a bien modification significative de la forme initiale du ressort : spires ayant augmenté de diamètre et un léger angle de flexion est visible.

Ranky opère les manipulations déjà décrites plus haut et remet le même ressort à Girard. Après un temps plus court, Girard redonne le ressort à Ranky. Là, il est constaté après immersion dans l’eau chaude une déformation nettement plus importante : angle de flexion très prononcé et spires très déformées.

Les photos jointes au compte rendu du laboratoire, montrent les modifications produites par Girard.

Ranky remet le ressort en question dans son sachet plastique, et présente à Girard le deuxième ressort après avoir effectué sur celui-ci les opérations de contrôles déjà décrites.
Après une quinzaine de minutes, Girard remet le ressort à Ranky qui constate, après l’avoir plongé dans l’eau chaude, une déformation visible très significative.

Après remise des ressorts dans les sachets par Ranky, la fin de l’expérimentation est décidée.

Ranky conclut en précisant que ces ressorts vont être immédiatement envoyés au laboratoire métallurgique spécialisé afin de confirmer ou d’infirmer s’il y a bien eu modification de la mémoire de forme initiale faite par le dit laboratoire sur cet alliage.
Ce qui importe, dans ce type d’expérience, pour les trois membres du comité d’expertise qui ont contrôlé Girard, c’est sa “netteté”. En effet, nous savions que Girard ne pouvait disposer sur lui d’une source de chaleur suffisante (supérieure à 80°) et plus précisément dans sa main ! De plus, cette dernière a pu être constamment observée étant toujours bien en vue des observateurs : public, journaliste, comité.


93fa932dbd6a96747ed50ef4c2bdfb21.jpgClaude Géraldy et Ranky commentent l’effet PK produit par Jean-Pierre Girard.
Photo cieepp







Conclusion
La conclusion du comité illusionniste des phénomènes paranormaux est sans ambiguïté : la nature des “phénomènes” produits par Jean-Pierre Girard dans le cadre du protocole que nous avons mis en oeuvre ne permet pas l’introduction des techniques illusionnistes connues et nous terminerons par cette phrase que nous avions publiée dans la revue scientifique “ La Recherche” : “... la poursuite de l’investigation de ces phénomènes doit être faite par la communauté scientifique...”.
RANKY
Président du C.I.E.E.P.P.
in "La Recherche" N° 86-Vol 9-188


Compte rendu du laboratoire spécialisé sous références : 940730 BP adressé à Monsieur Ranky Président du C.I.E.E.P.P.

Monsieur,
Nous avons expertisé, après votre expérience, 2 ressorts en Nickel-Titane que nous vous avions fourni (lot 343).
Après chauffage à l’air chaud à environ 100°C, il est apparu qu’il reste une déformation sur 2 ou 3 spires, vers le milieu des 2 ressorts.
Au niveau de cette déformation, le diamètre extérieur du ressort est de 14.2 mm à 15.7 mm (pas totalement circulaire), au lieu de 12,6 à 12,7 mm sur la partie non déformée. Les spires sont également plus espacées (espace d’environ 2 mm, au lieu de 0,5 mm dans la partie non déformée).
Un examen complémentaire par mesure DSC (Differential Scanning Calorimetry) a été réalisé sur un des 2 ressorts, dans la partie déformée et dans la partie non déformée. Les courbes sont jointes : les températures du changement de forme ne sont pas affectées par la déformation.
Nous vous prions d’agréer, Monsieur, l’expression de nos salutations les meilleures.


Conclusions générales
Comme tous les personnages hors du commun, Jean-Pierre Girard  suscite polémiques et controverses. Actuellement chercheur dans les domaines de la physique quantique et des neurosciences, il est aujourd’hui un sujet psi mondialement reconnu.