18/07/2022
EDGAR CAYCE :GÉNIAL CLAIRVOYANT
Edgar Cayce : le génial et énigmatique clairvoyant américain
Par Pierre Genève et Jacques Mandorla
Edgar Cayce (1877-1945), surnommé « le prophète dormant », a fourni, sous hypnose, des diagnostics étonnants et est parvenu à guérir des milliers de malades, déconcertant le monde médical. Aujourd'hui encore, savants et parapsychologues s'émerveillent de ses étranges pouvoirs.
À l'âge de 21 ans, une maladie étrange, une sorte de laryngite pernicieuse alors inconnue des médecins, fait perdre l'usage de la voix au jeune Edgar. Aucun traitement ne parvient à le guérir.
Dans son bourg de Hopskinville dans le Kentucky où il était né le 18 mars 1877, il fait alors la connaissance d'un photographe qui l'incite à faire ce métier qui sollicite davantage le regard que la voix, et devient son apprenti.
Auto-guérison sous hypnose
Puis un guérisseur et voyant de sa ville, Francis Layne, suggère à Edgar Cayce de décrire lui-même, une fois mis sous hypnose, la nature de son mal et le remède adéquat.
Endormi, celui-ci se met soudain à décrire d'une voix grave, parfaitement normale, un peu emphatique, comme venue d'ailleurs, l'état de ses cordes vocales : « Oui, nous pouvons voir le corps. À l'état normal, le corps est incapable de parler en raison d'une paralysie partielle des muscles inférieurs des cordes vocales, due à une tension nerveuse. Il s'agit là d'un état psychologique produisant un effet physique. Pour s'en défaire, il faut activer par suggestion la circulation dans les parties malades pendant que le patient est inconscient ».
C'est sa première "lecture" (« reading » en anglais), comme le clairvoyant appellera, plus tard, ses prestations dictées sous hypnose. Aussitôt, sans même le réveiller, Layne suggère à son patient, à haute voix, que sa circulation sanguine augmente dans les parties malades afin d'améliorer son état. Au bout d'une demi-heure, Edgar tousse pour s'éclaircir la voix et dit : « Tout va bien. Je suis guéri. Ordonnez que la circulation redevienne normale et que mon corps se réveille ».
Layne procède alors comme son patient lui indique : Cayce s'éveille et parle normalement, pour la première fois depuis des mois !
Puis, Cayce étant capable de voir son propre corps et de faire son propre diagnostic, Layne veut savoir s'il peut examiner de la même manière, sous hypnose, le corps d'autres personnes malades et d'en faire le diagnostic.
Cayce, lui, demeure perplexe. Certes, il a retrouvé la voix, ce qui représente pour lui un énorme soulagement, ce qui lui permet de se perfectionner dans son métier de photographe et de gagner sa vie. Mais une fois guéri, il se demande si ce n'est pas dû à un simple effet du hasard.
Cayce décide quand même d'entreprendre des lectures avec des patients. Or, de plus en plus de gens se disent effectivement soulagés ou guéris, à la suite de ces « lectures » et des prescriptions médicales conseillées. Mais, ce qui étonne le plus dans les diagnostics que le jeune homme formule sous hypnose, c'est leur précision anatomique et l'exactitude des termes médicaux utilisés. Or, à l'état de veille, Cayce ne connaît rien à la médecine, n'ayant jamais ouvert, de sa vie, un manuel d'anatomie ou de physiologie ! C'est comme s'il parle avec la voix d'un médecin qui aurait pris possession de son inconscient.
En octobre 1910 (Cayce a alors 33 ans), cette photographie a été volée au domicile de ses parents par un journaliste. Ce dernier la publie, peu de temps après, dans le New York Times sous le titre peu flatteur : « Sous hypnose, un illettré se transforme en médecin » !
Guérisons spectaculaires
Layne et Cayce pratiquent une sorte de voyance hypnotique, comme le rapporte Gina Cerrninara dans son livre « De nombreuses demeures » (Editions Adyar) : « Une adolescente de Selma, en Alabama, perd soudain la raison et est placée dans un hôpital psychiatrique. Son frère, bouleversé, fait appel à Cayce. Le voyant s'allonge, respire fort et profondément à plusieurs reprises et s'endort. Après un bref instant de silence, Cayce commence à parler comme le font la plupart des sujets sous hypnose lorsqu'on leur en donne l'ordre. Mais il se met à décrire l'état physique de la jeune malade comme si ses yeux sont des rayons X. Il indique de sa belle voix de bronze - une voix venue d'ailleurs - qu'une des dents de sagesse est incluse et comprime un nerf cervical. Il faut extraire cette dent pour supprimer la pression et ainsi ramener la jeune fille à l'état normal. Un chirurgien examine la bouche de la malade et confirme le diagnostic. Après son intervention, l'adolescente recouvre la raison ».
Autre sujet d'étonnement : Cayce peut non seulement guérir un sujet en sa présence, mais également à distance. Il suffit qu'au cours de la suggestion, on lui indique le nom exact du malade et l'endroit précis où le sujet se trouve au moment de la "lecture". Cent fois, en présence de sceptiques, Cayce décrit à distance, avec une surprenante exactitude, non seulement l'intérieur du corps de son patient, mais aussi son physique, ses vêtements, son environnement. C'est ainsi, tout au long de sa carrière, que Cayce exarninera et guérira des malades dans le monde entier.
Tentative de déstabilisation
Certains observateurs, très sceptiques quant à cette capacité étonnante, essayent évidemment de mettre sa clairvoyance en défaut, en dressant des pièges tels que malades imaginaires, faux noms, adresses inexistantes. C'est ce que tente de faire, un jour, William Bates, chroniqueur scientifique new-yorkais de renom, en lui demandant d'examiner sa sœur Béatrice. Or Bates n'a pas de sœur et invente, pour elle, une adresse imaginaire.
Sous hypnose, Cayce décrit la jeune femme, précisant qu'elle joue du violon et qu'elle est en parfaite santé. Il suggère seulement qu'elle fasse examiner sa vue par un ophtalmologiste car elle souffre d'une myopie qui doit certainement beaucoup la fatiguer dans son travail d'enseignante ! En son for intérieur, Bates jubile. Cette fois, il tient la preuve que Cayce n'est qu'un vulgaire charlatan et il publie, dans sa revue scientifique, la "lecture" du célèbre clairvoyant, précisant le nom de Béatrice Bates, ainsi que l'adresse et la description que Cayce en a faites. Quinze jours après la parution de la revue, on apporte à William Bates une lettre d'une lectrice, signée d'une certaine Béatrice Bates, affirmant qu'elle habite bien à l'adresse indiquée, qu'elle est institutrice, qu'elle joue du violon et qu'elle vient de consulter un ophtalmologiste qui lui a prescrit des lunettes pour corriger sa myopie !
Illustration montrant Franz-Anton Mesmer (1734-1818), le créateur du "magnétisme animal", en train d'utiliser l'hypnotisme. Tableau peint en 1887 représentant l'une des célèbres leçons d'hypnose de Charcot à l'hôpital de la Salpétrière, à Paris.
Aventuriers et spéculateurs
Layne lui ayant appris à se plonger lui-même en un état second et à se dicter sa "lecture", Edgar Cayce n'a plus besoin d'un praticien pour le mettre sous hypnose. Il procède alors toujours de la même manière : il se déchausse, ôte sa cravate, s'étend sur un divan la tête orientée vers le sud, les pieds vers le nord et, fermant les yeux, se met en complète détente. Quelques respirations profondes et il "part". Les expériences peuvent avoir lieu aussi bien de nuit comme de jour.
La renommée et le succès des guérisons et des voyances d'Edgar Cayce incitent alors des gens de toutes sortes à bénéficier de ses dons de clairvoyance. Ainsi, des spéculateurs en Bourse, des présidents de compagnies pétrolières, des marchands internationaux, des chercheurs de trésors, des joueurs professionnels... sollicitent Cayce afin d'obtenir des conseils pour faire fortune ! À plusieurs reprises, Cayce se laisse persuader d'essayer, à titre d'expérience, de donner des "lectures" de cette nature. S'il réussit quelquefois à prédire le résultat exact d'une course de chevaux et, plus rarement, l'emplacement précis où un forage pétrolier se révélerait fructueux, il échoue le plus souvent dans cet exercice et se réveille épuisé et mécontent de lui-même.
Les attributs du Divin
Edgar Cayce acquiert très vite la conviction qu'il n'est qu'un instrument, qu'un canal - un « channel » - et qu'il ne doit se servir du don qui lui a été donné que dans un seul but : venir en aide aux malades.
Pourtant, durant des années, Cayce continue d'exercer sa profession de photographe car il n'accepte aucune rémunération pour ses "lectures". Puis le jour où, submergé par les demandes de consultations, il doit exercer la voyance à temps complet, il donne quand même des "lectures" gratuites aux gens dans le besoin et n'accepte des honoraires ou des cadeaux, parfois somptueux, que de la part des gens riches.
À aucun moment, Edgar Cayce ne prétend jouir de facultés extraordinaires ou ne se considère comme un prophète des temps modernes. Il est convaincu que chacun détient, en son âme, les attributs du Divin, prêts à être éveillés, cultivés et employés à des fins altruistes. En outre, il encouragera toute sa vie les gens à tester par eux-mêmes la validité des notions exposées dans les "lectures".
L’Atlantide
En 1940, Cayce a affirmé que des vestiges de l’Atlantide seraient trouvés en 1968 ou 1969 devant les côtes des îles Bimini : « Le continent de l'Atlantide occupait une position située entre le golfe du Mexique, d'une part, et la Méditerranée d'autre part. On trouvera des preuves de l'existence de ce continent perdu dans les Pyrénées, au Maroc, au Honduras britannique, au Yucatán et aux États-Unis. Il reste certaines émergences qui devaient, à une époque ou une autre, faire partie de ce vaste continent. Les Indes occidentales britanniques ou Bahamas sont parmi ces vestiges. Si l'on effectuait des sondages géologiques dans ces îles, et notamment aux abords de Bimini, on trouverait certainement des preuves déterminantes ».
Or, en septembre 1968, des blocs de pierre alignés sur 70 mètres de long et sur 10 m de large, appelés « the Bimini Road » (la route Bimini), sont découverts par des plongeurs au large de Paradise Point à North Bimini (Bahamas). Ce mur cyclopéen serait-il l'un des vestiges du continent disparu de l’Atlantide, évoqué par Edgar Cayce ?
Ces étranges blocs de pierre, situés près de l'île de Bimini (Bahamas), sont-ils des restes du mythique continent disparu de l'Atlantide dont Edgar Cayce avait parlé ?
Les lectures de Cayce
Au cours de sa vie, Edgar Cayce réalisa, au total, 14 306 "lectures" sous hypnose, réparties ainsi :
- 9 603 "lectures physiques" (se rapportant à la santé et à la médecine),
- 1 920 "lectures de vie" (concernant l'esprit l'âme, la réincarnation et l'astrologie),
- 956 "lectures spéciales" (sur l'Atlantide, l'Égypte, les questions mondiales, les préceptes pour le développement spirituel, la guérison par la prière),
- 747 "lectures d'affaires" (touchant à des problèmes financiers, industriels ou commerciaux),
- 630 "lectures oniriques" (concernant les rêves),
- 450 "lectures mentales-spirituelles" (relatives à des conseils spécifiques d'ordre mental ou spirituel).
Aujourd'hui, toutes ces "lectures" sont consultables au sein de l'A.R.E. (Association for Research and Enlightenment), organisation internationale chargée d'analyser et de diffuser l'œuvre d'Edgar Cayce. Fondée en 1931 à Virginia Beach, en Virginie (USA), l'A.R.E. organise des conférences, des voyages, des rencontres, publie deux revues bimestrielles et de nombreux livres.
Site Internet de l'A.R.E. : www.edgarcayce.org
Depuis 1931, l'ARE est basée à Virginia Beach aux Etats-Unis. Elle détient les compte-rendus des 14 306 lectures faites par Edgar Cayce tout au long de sa vie.
L'une des lectures les plus étonnantes
Cayce donnait souvent des recettes thérapeutiques aux patients qui le consultaient. Un jour, sous hypnose, il préconise à une malade un médicament nommé « Clarawater ». Aucune pharmacie des Etats-Unis ne connaissant ce produit, la patiente décide de passer une petite annonce dans un magazine médical. Sans résultat. Cayce accepte alors de se mettre à nouveau sous hypnose afin de décrire la composition du « Clarawater ». Il donne alors la recette suivante : sauge, ambre gris (substance provenant du cachalot) à dissoudre dans de l’alcool de grain, cannelle et gin.
Quelques jours plus tard, la patiente reçoit une réponse à sa petite annonce : elle a mis plusieurs semaines à lui parvenir car elle provient de... France ! Dans cette missive, un homme révèle que son père, aujourd'hui décédé, était pharmacien et avait autrefois inventé et vendu un médicament dont il joignait la recette dans son courrier. Elle était en tout point identique à celle donnée par Edgar Cayce !
Sous hypnose, Cayce fournit à une patiente la recette précise d'un médicament qui avait été inventé, des années plus tôt, par un pharmacien français !
Cayce n'était pas infaillible
Pour être tout à fait objectifs, signalons qu'Edgar Cayce n’a pas toujours fait des prédictions infaillibles : il lui est arrivé de se tromper. Voici, à titre d'exemples, deux prédictions erronées qu'il a faites dans les années 1940 :
- " En 1968 la Chine sera complètement convertie au christianisme "
- " En 1999 aura lieu un cataclysme mondial de grande envergure ".
11:42 | Lien permanent | Commentaires (2)
Commentaires
Un bon texte d'introduction concernant l'oeuvre d'Edgar Cayce, oeuvre à propos de laquelle j'ai lu plusieurs livres. Du coup, cela m'a permis de prendre connaissance du site américain qui est consacré au personnage. Je mettrai le lien sur mon site à la rubrique "sites recommandés"...
Écrit par : Alain Moreau | 05/04/2013
Répondre à ce commentaireBonjour,
dans mes livres je parle d'Edgar Cayce ainsi qu'en conférences.
je vous remercie de info données.
Fraternellement
Nicole Sarah
www.chante-la-vie.fr
Écrit par : Nicole Sarah Kretchmann | 05/04/2013
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